mercredi 25 janvier 2012

Où va t-on?

Que font nos élus ? que fait le gouvernement ?
Encore à élire, voter, tracter, négocier qui fera quoi (ou plutôt qui profitera de quoi).
Depuis trop longtemps le système s’est conforter à profiter des biens du peuple, aujourd’hui les fonctionnaires ne vont plus travailler au bureau mais faire acte de présence, et chacun tentant de gratter un peu plus (mais de préférence sans effort).
Ainsi un poste de directeur n’est plus attribué au mérite ou pour des compétences, mais comme cadeau de départ à la retraite, nos ministres nomment à tour de bras des « chargés de missions » qui percevront de fortes indemnités pour un travail que doit déjà réalisé l’administration dont il est issu, ou juste parce qu’il est le fils, l’ami ou il a rendu service à quelqu’un.
Pourquoi notre gouvernement se contente de placer ses pions pourris plutôt que de faire le ménage ?
La priorité serait l’emploi, sans être un grand économiste, un simple calcul du coup des avantages, privilèges, indemnité de mise à disposition, double emploi dans le seul ministère de la jeunesse et des sports permettrait de recruter près de 2 000 chômeurs sans que cela ne coute rien au gouvernement, mieux encore, un simple contrôle des subventions publiques (qui pour la plupart sont dilapidés pour des dépenses sur gonflées) permettrait de financer des projets dans les lieux où il y en a vraiment besoin.
Mais le plus problématique c’est cette hésitation à vouloir s’occuper du chantier qu’est l’enseignement en général et l’enseignement supérieur en particulier car  plus le temps passe, plus le problème deviendra inextricable. Nous continuons à proposer des formations sans issus, des cours sans contenu, des programmes sans objectifs. Les diplômés s’orientant vers l’enseignement qui sorte avec un niveau très largement  surévalué n’ont aucune formation pédagogique, aucune compétence pour le métier vers lequel ils s’orientent. Tout ce que permet l’enseignement supérieur aujourd’hui c’est de distribuer des diplômes et de justifier les salaires ainsi que la promotion des universitaires. Depuis trop longtemps (jusqu’aujourd’hui d’ailleurs) le recrutement et la promotion des universitaires supposés se faire sur des critères pédagogiques et scientifiques ne l’ont quasiment jamais été (et cela continu), copinage, échange de bons procédés, renvoi d’ascenseur… que des facteurs de promotion de la médiocrité, de l’arrivisme et l’obscurantisme, le cocktail idéal pour permettre aux extrêmes de prendre racine et de se propager.
Le plus affligeant c’est que le destin de l’enseignement supérieur au sein des administrations est toujours entre les mains de ceux qui l’ont amené à la dérive. La politique privilégiant la quantité à la qualité est toujours à l’ordre du jour, et les choix politiques plutôt qu’économique ou pragmatique par rapport aux réalités du marché sont plus que jamais encrés…
En m’installant en Tunisie berceau de mes parents, j’étais optimiste, confiant en un avenir plus radieux. En intégrant une fac de sport je pensais vraiment contribuer à améliorer les choses, mais témoin impuissant du déclin de la formation, je ne sais si l’avenir qui se dessine peut laisser espérer…