samedi 24 septembre 2011

Pourquoi le calme ne reviendra pas dans les régions du centre et du bassin minier !

Une simple incursion dans cette zone, des rencontres avec des jeunes permettent d’avoir une opinion sur la profondeur du mal.
Pour faire simple, les clans mafieux présents depuis de nombreuses années dans ces zones sous couvert du RCD, n’auraient pas disparu pour autant. Pendant de nombreuses années ils se seraient accaparés tous ce qui pouvait représenter une manne financière. Ainsi donc les gros chantiers, le sport, les sociétés de transport, les mines et surtout toutes les activités illégales comme la contrebande de carburants et autres produits illégaux seraient de leur exclusivité. Si cela s’arrêtait à ce niveau ce ne serait pas si dramatique, mais malheureusement pour conserver leur influence, ils auraient eut besoin de manipuler de petites mains pour les basses besognes, et c’est là qu’entre en action le rôle des tribus (el ârouchet). Pendant de nombreuses années, des jeunes promis à un avenir incertain auraient été attiré par l’argent facile (des terrains agricoles du domaine de l’état seraient passés de mains en mains) des emplois fictifs dans les mines, car qui croiraient que des jeunes débauchés seraient prêt à travailler dans des mines pour des salaires à la hauteur de leurs qualifications ??? Pour beaucoup de cas, ce sont des jeunes qui toucheraient des salaires surgonflés pour des emplois fictifs (en fait ils réclamaient des salaires et non du travail) et entre temps ils continueraient leurs petits trafics (principalement du carburant). En toute logique comment des jeunes habitués à touché au moins 100DT/Jour pourraient se contenté d’un salaire d’ouvrier même surgonflé ? (faudrait qu’on m’explique comment des ouvriers non qualifiés peuvent percevoir des salaires de 6 à 700DT/mois hors primes et avantages dans les sociétés publiques que sont la CPG, la STEG…)
Ces clans mafieux auraient pignon sur rue, seraient implantés depuis de nombreuses années et auraient des ramifications dans toutes les sphères de la société (hommes d’affaires, personnages publiques, personnalités politiques, services de sécurités, frontières…) ce qui rend une normalisation des plus compliqués… Faudrait-il seulement que les pouvoirs publiques aient ne serait-ce que la volonté que les choses changent et surtout trouver des responsables non impliqués…

H. Zied

dimanche 11 septembre 2011

Le pillage n'est pas finit...

Jusqu'à quand nos administrations, nos administrateurs, nos concitoyens continueront à agir de manière égoïste?
Une récente conversation avec une personne travaillant à l'ISIE m'a permis de constater que l'appât du gain, la volonté de profiter (avantages en nature, bons d'essence, tickets restaurant, téléphone et ordinateurs portables...) semblent pus fort que tout, prendre tout même si on en a pas besoin, même si cela pourrait servir à un autre ou ailleurs. Où est passé cette volonté affiché en janvier dernier de faire changer les choses, d'accepter de faire des sacrifices pour l'intérêt général ?
Tant qu'il y aura des privilèges, tant qu'il y aura des avantages, tant qu'il n'y aura pas de contrôle sur l'utilisation des fonds, des moyens et du matériel dans nos administrations, rien ne s'arrangera. Ces petits travers que certains trouvent anodin sont un fléau un cancer qui ronge notre société. La fonction public a perdu son âme, les fonctionnaires n'ont plus conscience de la notion de service public, leur poste n'est plus qu'une vache à lait, ils prennent sans donner... et à ce petit jeu cela ne peut pas durer
H. Zied

L'après 14 Janvier : De la dictature à ...

Peut-on parler de transition démocratique en Tunisie ?
Beaucoup parle de révolution mais qui dit révolution dit remise en question d'un système rejeté en bloc, mais force est de constater que rien n'a changé, Un gouvernement arrogant sourd aux attentes du peuple sur les questions de transparence et de participation aux décisions cruciales. Une administration toujours aussi corrompue et gangréné par le fléau de l'inactivité (je crois que les fonctionnaires tunisiens battent tous les records de non productivité). Une campagne limite agressive du syndicat pour enrôler les fonctionnaires (genre la campagne de bush post 11/09 si on n’est pas pour la guerre on n’est pas patriote). Une volonté manifeste (du gouvernement? de responsables du ministère de l'intérieur? de cadors de l'ancien régime?) de laisser la situation sécuritaire pourrir en Tunisie. et le pire du pire c'est le gag que sont nos élections à venir, un ramassis de foutage de gueule et d'hypocrisie en prenant au hasard cette décision hypocrite de parité dans les listes, car si on ne demande pas aux partis d'avoir parité dans le nombre de liste on va finir avec un constituante composé à 70 % d'homme (chaque liste ne verra qu'un et rarement deux de ses membres être élu), décider d'organiser la campagne qu'à partir du 12/09 c'est encourager les partis ayant les moyens (et donc déjà pas mal avantagé) de faire un matraquage médiatique avant le 12 afin justement d'accentuer une avance que les petits partis et les indépendants ne pourront pas rattraper. Rien n'a été fait contre le système mis en place par des membres RCD dans les régions de l'intérieur (notamment avec les "ârouchs" véritable milice de certains partis mafieux) laissant un goût d'inchangé.
Le pire c'est que tout cela ne semble pas déranger la majorité silencieuse qui trop préoccupé par la protection de ses acquis (ou mal acquis) préfère faire le dos rond et laisser les profiteurs, et autres corrompus continuer leurs basses besognes.
Lorsque le peuple s'exprime il est sauvagement réprimé sans que cela n’émeuve nos médias ou nos "personnalités nationales". Lorsque l'organe le plus honnis sous ZABA (et donc le plus corrompu) se révolte c'est le ministre de l'intérieur qui est débarqué (alors que son prédécesseur qui semblait prendre le problème à bras le corps avait été désavoué) et derrière aucunes sanctions, ou prise de position autoritaire.
Et aussi improbable que cela puisse paraître, je reste optimiste.
H. Zied

vendredi 2 septembre 2011

À qui sert la terreur ?

La police qui ne fait pas son travail, peu de rondes ou d’interventions, peu de présence mis à part certains quartiers où le quadrillage est frappant, et surtout une recrudescence de la violence urbaine en toute impunité. Il paraitrait d’après notre ministère de l’intérieur que dans quasi tous les cas l’alcool et la consommation de stupéfiants sont à l’origine de ces incidents. Nos frontières sont-elles à ce point perméable pour que ces produits se retrouvent en telles quantités sur notre territoire ? N’y a-t-il aucune solution pour réduire la diffusion d’alcool ? La prohibition ne serait pas une si mauvaise idée si l’alcool cause autant de ravage !
On a tendance à trop parler des ex RCD ou membres de l’ancien régime semant le trouble, il y a même eut les rumeurs Kadhafi finançant les troubles. Le peuple est-il à ce point naïf pour croire en de pareils scénarios ? Je suis convaincu que ce ne sont ni des ex RCD convaincu ni des gens soudoyés ni rien de tout cela, nous avons en Tunisie des bandes organisées qui ont revêtu les couleurs RCD lorsque cela leur servait mais qui au final ne sont que des bandes mafieuse qui profitent, pillent, dilapident tout ce qui se présente à leur porté. Ils sont présents dans les administrations, les services de sécurité, les partis politiques et les syndicats partout où leur présence peu étendre leur réseau d’influence. Leur plus grande crainte, la transparence, la justice sociale qui mettrait un terme à leur business crapuleux. Ces gens, présents dans les plus hautes sphères de notre gouvernement ainsi que tous les recoins de nos régions et de notre territoire n’auront de cesse de semer le trouble car ils savent qu’à ce petit jeu, la « majorité silencieuse » préfère le calme et la préservation de leur acquis à un chamboulement qui en mettant fin à leurs actions ferait inexorablement des dommages collatéraux.
Il faut donc tenir, persévérer et surtout ne pas les laisser gagner à ce petit jeu car tant qu’ils seront présents, le peuple tunisien ne pourra jouir de sa liberté !

jeudi 1 septembre 2011

Où en est-on après plus de huit mois ?

Après les frayeurs des fusillades puis des chasses à l’homme, après les différentes manifestations (Kasbah), l’apparition du vrai visage de profiteur du tunisien moyen (grèves, constructions anarchiques, pillages, stands anarchiques…), on aurait pu croire qu’une prise de conscience collective pouvait être espérée.
Hélas la réalité semble plus noire que le scénario le plus improbable car non seulement rien n’a changé, mais comble du comble les tunisiens semblent préférer cette situation.
Les voleurs profiteurs et meurtriers d’hier, non seulement n’ont pas été poursuivi mais certains ont été reconduit voir promu !
Les plus mouillés ont été autorisés à quitter le territoire emportant leur butin avec eux, aucunes des immenses malversations opéré ces 15 dernières années n’ont été mises en lumières dans les détails et responsabilités de chacun.
Les administrations sont toujours aussi opaque, mal géré, suréquipé pour certaines sous équipé pour d’autre, toujours autant de malversations et d’avantages indus, bref toujours autant de fonctionnaires payés à ne rien faire. Nos hôpitaux sont des vaches à lait pour les gens qui y travaillent et, ce, à tous les niveaux, des infirmiers qui détournent petit matériel, médecin ne recevant que clientèle privé à l’hôpital et gros matériel surévalué voir carrément détourné.
Aucun ré équilibrage pour les régions n’a été opéré, toujours aussi peu d’affectations pour les régions les plus mal lotis, peu de perspectives à court terme.
Les enseignants toujours aussi peu enclin à réaliser qu’ils ont l’avenir d’individus entre les mains, ne pensant qu’à leur intérêt. L’enseignement supérieur toujours aussi délaissé, favorisant son pourrissement déjà bien avancé, toujours autant d’étudiants acceptés dans des filières sans perspectives ou avenir, pas d’alternatives, pas de formations généralisés des enseignants vers la professionnalisation bref on s’enlise.
Mais à part ça je reste optimiste car je n’abandonnerais rien !