dimanche 11 septembre 2011

L'après 14 Janvier : De la dictature à ...

Peut-on parler de transition démocratique en Tunisie ?
Beaucoup parle de révolution mais qui dit révolution dit remise en question d'un système rejeté en bloc, mais force est de constater que rien n'a changé, Un gouvernement arrogant sourd aux attentes du peuple sur les questions de transparence et de participation aux décisions cruciales. Une administration toujours aussi corrompue et gangréné par le fléau de l'inactivité (je crois que les fonctionnaires tunisiens battent tous les records de non productivité). Une campagne limite agressive du syndicat pour enrôler les fonctionnaires (genre la campagne de bush post 11/09 si on n’est pas pour la guerre on n’est pas patriote). Une volonté manifeste (du gouvernement? de responsables du ministère de l'intérieur? de cadors de l'ancien régime?) de laisser la situation sécuritaire pourrir en Tunisie. et le pire du pire c'est le gag que sont nos élections à venir, un ramassis de foutage de gueule et d'hypocrisie en prenant au hasard cette décision hypocrite de parité dans les listes, car si on ne demande pas aux partis d'avoir parité dans le nombre de liste on va finir avec un constituante composé à 70 % d'homme (chaque liste ne verra qu'un et rarement deux de ses membres être élu), décider d'organiser la campagne qu'à partir du 12/09 c'est encourager les partis ayant les moyens (et donc déjà pas mal avantagé) de faire un matraquage médiatique avant le 12 afin justement d'accentuer une avance que les petits partis et les indépendants ne pourront pas rattraper. Rien n'a été fait contre le système mis en place par des membres RCD dans les régions de l'intérieur (notamment avec les "ârouchs" véritable milice de certains partis mafieux) laissant un goût d'inchangé.
Le pire c'est que tout cela ne semble pas déranger la majorité silencieuse qui trop préoccupé par la protection de ses acquis (ou mal acquis) préfère faire le dos rond et laisser les profiteurs, et autres corrompus continuer leurs basses besognes.
Lorsque le peuple s'exprime il est sauvagement réprimé sans que cela n’émeuve nos médias ou nos "personnalités nationales". Lorsque l'organe le plus honnis sous ZABA (et donc le plus corrompu) se révolte c'est le ministre de l'intérieur qui est débarqué (alors que son prédécesseur qui semblait prendre le problème à bras le corps avait été désavoué) et derrière aucunes sanctions, ou prise de position autoritaire.
Et aussi improbable que cela puisse paraître, je reste optimiste.
H. Zied

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